Türkiye Jeoloji Bülteni

Oseanografik Araştırmaların Önemi

Abstract: L`importance des Recherches Océanographiques. Nous vivons en ce moment les premières années d`une épopée aussi exaltante qu`a pul`être la découverte de continents et de peuples ignorés à l`époque des grandesexplorations. Le milieu du XXe siècle ne figurera pas seulement dans les futuresHistoires de la Science au titre de l`énergie H et des satellites artificiels, mais aussicomme le point de départ de la conquête de l`univers marin -le fameux SixièmeContinent. Les hommes, ces terriens, ne disposent que d`un peu plus du quartde la terre. 366 millions de km², sur la surface de la planète - soit 72% -sontoccupés par les océans. Cette immense étendue, sillonnée par les paquebots, aété parcourue par les explorateurs, inventoriée par les géographes. Mais la nappemarine, où les bateaux ne laissent pas de trace, échappe à toute conquête et àtoute «humanisation». Depuis des milliers d`années, l`homme pressent que lesvéritables richesses océaniques se situent sous le miroir de la surface et il rêve dese les approprier. Pourtant l`exploration maritime a toujours ete une entreprisede surface, la découverte de nouvelles voies de communication ou la route versdes terres ignorées; mais la masse des eaux demeure au XXe siècle, un monde inconnu, à peine moins mystérieux que Mars ou la Lune: des milliers de km³ d`eau,tel est l`enjeu de la suprême conquête de l`Humanité. C`est un enjeu considérable.Tout d`abord parce qu`aux richesses de le mer elle-même s`ajoutent celles du solqu`elle recouvre : les ressources minières du tréfonds; les filons métalliques, lesgisements de houille et de pétrole se prolongent au delà des continents sous lanappe des océans. Par exemple: dès avant la guerre de 1914, des mines de charbon étaient exploitées sous la mer en Australie et au Japon. Mais c`est surtoutl`extraction du pétrole qui a donné heu au cours de ces vingt dernières années àdes installations en pleine mer Les Etats-Unis en ont fourni un premier exempleen Californie, puis, sur une plus large échelle, dans le Golfe de Mexique: des plates-formes installées sur des fonds de 15 à 20 m portent des derricks munis d`undispositif automatique qui ferme le puits en cas de rupture et évite que le pétrole se répande dans la mer. On a calculé que 80 000 km. du Golfe du Mexique peuvent faire l`objet d une exploitation industrielle, avec des puits forés sous 45m d`eau. Les Russes ont eu largement recours à ces exploitations sous-marines,en mer Caspienne. Ils ont effectué plusieurs centaines de forages; les puits sontreliés par un pipeline posé sur le fond de la mer. Une île flottante métallique facilite la prospection et les travaux. Seules, les convoitises internationles ont retardédes travaux sous-marins du même genre dans d`autres parties du monde où ilsseraient fructueux: c`est le cas par exemple dans le golfe Persique. L`exploitationde ces richesses naturelles du sol océanique n`exige pas une connaissance visuelle des fonds ni une intervention personelle de l`homme dans l`eau. Les Russesnotamment sont parvenus, grace à leur outillage, à se passer complètement detoute activité de scaphandrier. Les prospections se font par sondages; seuls lestrépans et les foreuses descendent dans la mer. La familiarité avec la vie marinene joue là qu`un faible rôle. On jugera peut-être que c`est se montrer trop timideque de rejeter dès d`abord vers l`avenir les véritables fruits de ce que nous appelons pourtant la conquête de la mer. C`est que nous ne îa tenons encore que pourune espérance. Mais cette espérance est solide, elle nous donne déjà des gagessuffisants pour que nous appliquions toutes les ressources de la technique duXXe siècle à une «humanisation» de la mer.